Actuellement 9,2 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. En parallèle, les riches ont largement profité de la crise sanitaire. Ainsi, les 43 milliardaires français ont gagné 175 milliards d’euros entre mars et décembre 2020 – soit l’équivalent de deux fois le budget de l’hôpital public -, dépassant leur niveau de richesse d’avant la crise. L’année 2021 a de nouveau été celle de tous les records en matière de réchauffement climatique. Les vraies urgences sont sociales et écologiques. Pour autant l’extrême droite est créditée de 30% dans les sondages d’opinion, la possible arrivée au pouvoir de néo-fascistes n’a jamais été aussi importante et nécessite une riposte unitaire la plus large possible.
Les discours réactionnaires :
une tentative de justifier les politiques racistes et anti- sociales menées par les gouvernements successifs
Ces dernières années, les idées d’extrême- droite sont de plus en plus reprises par les politicien.es. L’Etat adopte des politiques de plus en plus racistes et autoritaires : loi séparatisme, loi sécurité globale, focalisation sur les thèmes du Grand remplacement, de l’insécurité ou de l’immigration, etc. Ces discours de haine et de politiques racistes stigmatisent et attaquent les droits de pans entiers de la population, et notamment les musulman.es ou supposé.e.s musulman.es, les habitant.es des quartiers populaires, et les mouvements sociaux. Ces politiques visent à diviser notre camp social et à le réprimer. Ces discours racistes servent aussi à justifier la domination de la France sur ses anciennes colonies et à fermer les frontières à ceux et celles qui fuient la misère.
Les partis d’extrême droite tirent profit de cette situation et défendent les intérêts de la bourgeoisie
L’extrême droite bénéficie de cette exacerbation du racisme puisqu’il s’agit d’un élément fondamental de son programme politique. Les grands médias, eux, propagent ces idées, à l’image du milliardaire et
propriétaire de nombreux médias Bolloré qui soutient Éric Zemmour. Pour justifier son racisme, l’extrême-droite prétend défendre les salarié·e·s français·e·s contre les étranger.es. Pourtant, c’est bien l’ensemble du monde du travail et de la jeunesse que Marine le Pen et Éric Zemmour prévoient d’attaquer : refus d’augmenter les salaires et notamment le SMIC ; poursuite des milliards d’euros de cadeaux fiscaux au patronat ; privatisation des services publics ... Sous son vernis antisystème, l’extrême-droite défend brutalement les intérêts des patrons.
Face à l’extrême droite, à ses mensonges et à sa violence : ripostons dans l’unité, c’est urgent !
Le développement des organisations d’extrême-droite constitue une menace pour l’ensemble de notre classe sociale. C’est par la mobilisation la plus large et unitaire que nous pourrons y mettre un coup d’arrêt et en finir avec les attaques racistes, sexistes et anti- sociales. Saisissons-nous du 12 février pour construire cette mobilisation en nous regroupant dans la rue contre l’extrême-droite et ses idées. Jeunes, salarié-es, militant-es, syndicalistes, féministes, antiracistes : construisons la lutte pour une rupture sociale et écologique et l’égalité réelle ! L’extrême droite est aussi l’ennemie des femmes et des personnes LGBTI.
Pour Le Pen et Zemmour, les femmes sont condamnées à être de simples reproductrices. Concernant l’égalité des droits entre couples homosexuels et hétérosexuels et le mariage pour tous, Marine Le Pen en revendiquait l’abrogation pure et simple dans son programme de 2017. Zemmour le compare à l’inceste et à la polygamie : « pourquoi pas une union entre un père et sa fille » déclarait-il en 2012. Zemmour fait du sexisme son fond de commerce. Pour lui "Les femmes n’incarnent pas le pouvoir". Il
justifie les agressions sexuelles en déclarant "Le poil nous rappelle que la virilité va de pair avec la violence, que l’homme est un prédateur sexuel, un conquérant". Pas étonnant qu’il soit visé par plusieurs accusations de harcèlements et de violences sexuelles.
Des groupuscules d’extrême droite qui s’organisent pour attaquer nos droits
Le climat politique actuel est favorable à l’organisation des groupes d’extrême-droite. Ainsi à Grenoble ces derniers mois ont vu s’activer successivement les Patriotes, parti de l’ex-FN Florian Philippot : leur activité a favorisé la multiplication de discours et d’actes antisémites de même qu’elle a renforcé les idées complotistes à propos de l’épidémie de covid. Sur le campus, on a pu voir se diffuser les idées de l’UNI, pseudo-syndicat soutenant ouvertement Zemmour ; et désormais Nemesis, organisation tentant de diffuser des idées racistes dans les mobilisations féministes. Les groupes d’extrême-droite s’en prennent violemment aux mobilisations féministes et LGBTI+. En 2021, de nombreuses manifestations contre les violences sexistes et sexuelles et contre la transphobie ont été attaquées par l’extrême-droite à Paris, Lyon, ou encore Valence.
MANIFESTATION UNITAIRE CONTRE LES IDÉES D’EXTRÊME DROITE
SAMEDI 12 FÉVRIER - 14H
DÉPART PLACE FÉLIX POULAT, GRENOBLE
Organisé par : Action Antifasciste Grenoble (AFA Grenoble), Confédération Nationale du Travail 38 (CNT38), Droit Au Logement 38 (DAL38), Mouvement National Lycéen 38 (MNL38), Nouveau Parti Anticapitaliste 38 (NPA38), Pour une Ecologie Populaire et Sociale (PEPS), Réseau de Lutte contre le Fascisme Isère (RLF), Solidaires Isère, Union Communiste Libertaire Grenoble (UCL), Union Nationale des Etudiants de France Grenoble (UNEF)