Suite aux mobilisations antifascistes contre la marchez néofasciste du C9M et à la répression qui s’en est suivie, une soirée de soutien aura lieu le 28 juin (annulée) au squat la Kunda à Vitry. Au programme : projection (porco rosso), concerts (Danta Feyss, Octogone, Irrascible, Ouri), tatouages, cantine.
Soirée annulée, « La soirée de soutien à la manifestation antifasciste et antiraciste du 10 mai, prévue ce samedi 28 juin à la Kunda est reportée pour des raisons indépendantes de notre volonté. Nous espérons pouvoir l’organiser fin septembre/début octobre, nous vous tiendrons au courant ! Contre les fachos et face à la répression, on continue la lutte ! »
Communiqué post-manif du 10 mai :
Cette année encore, les néonazis du Comité du 9 mai ont pu défiler en toute impunité dans Paris.
Croix celtiques, visages cagoulés, saluts nazis, tatouages nazis, tambours des jeunesses hitlériennes, présence de groupuscules dissout et de militants racistes condamnés pour des agressions physiques… Plus nombreux. Plus arrogants. Et encadrés par les forces de l’ordre.
Mais cette année, plusieurs centaines de manifestant·es leur ont fait face.
Nous avons occupé la rue avec courage et détermination, et ce malgré la répression policière.
Slogans antifascistes, passant·es criant à leur passage, feux d’artifices, happening féministes, village antifasciste, stratégie juridique, sabotages : tout le quartier était habité d’une vigilance et d’une présence antifasciste.
Un front à la fois divers et uni s’est organisé pour s’opposer directement aux fascistes par tous les moyens.
Ce front, nous appelons à le faire grandir,
pour opposer à la présence de l’extrême droite dans nos rues une réponse antifasciste frontale, populaire et unitaire.
Ensemble, refusons de céder l’espace public aux fascistes.
Évidemment, beaucoup s’interrogent :
pourquoi une telle marche a-t-elle pu avoir lieu, malgré son interdiction initiale par le ministre de l’intérieur ?
Chaque année, la même séquence se répète :
1. Le ministre de l’Intérieur annonce publiquement vouloir interdire le défilé.
2. Un arrêté préfectoral est pris pour interdire la manifestation.
3. Le comité organisateur le conteste, en saisissant la justice.
4. Le tribunal annule l’interdiction,
au motif que l’arrêté préfectoral « porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester »…
Pourquoi ce cirque ?
Lorsque le juge a examiné l’arrêté préfectoral, il s’est retrouvé face à un texte juridiquement creux.
Défaut de motivation. Défaut d’éléments concrets. Les arguments sont là, mais aucune pièce solide n’est apportée pour établir un trouble réel à l’ordre public.
Le texte est une coquille vide.
Et cette “erreur”, la préfecture de Paris la reproduit à l’identique depuis deux ans.
Depuis 2024, la situation se reproduit, mais aucun recours n’est intenté, ni par le préfet de Paris, ni par le ministère de l’intérieur !
Dans cette affaire, il y a deux options.
Soit le ministère de l’Intérieur et la préfecture de Paris sont incompétents.
Soit ils ont volontairement saboté leur propre arrêté d’interdiction.
On avait Gérald Darmanin à la manœuvre en 2024, cette année, Bruno Retailleau prenait la relève : laisser faire un défilé néofasciste pour ensuite faire peur, et se présenter en rempart.
Pratique ; une fois la décision tombée, le ministre peut accuser le laxisme de la justice, et le tour est joué.
L’opération de communication est réussie !
Tolérance pour les néofascistes, attaques contre les juges et les antifascistes :
Bruno Retailleau coche toutes les cases des méthodes de l’extrême droite.
Une stratégie qui avance masquée — mais de moins en moins discrètement.
Nous ne céderons pas la rue aux fascistes.
Nous continuerons de porter un antifascisme frontal, populaire et unitaire.
La lutte continue !
À bientôt, dans la rue.
Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos.