Mobilisation contre l’édition rennaise de « la Nuit du Bien Commun”, un évènement qui renforce les réseaux conservateurs et réactionnaires, notamment dans le contexte des prochaines échéances électorales, dont les municipales. Cette édition rennaise n’aura pas lieu en présentiel mais en streaming sur Youtube.
Joyeux banquets et soirées charité : à Rennes et ailleurs, l’extrême droite s’amuse
Un spectacle pour la bourgeoisie locale :
Après les banquets du Canon français des 7,8,9 novembre dernier, organisés au sein du chateau de Blossac (commune de Goven), l’extrême droite rennaise se mobilise à nouveau le 19 novembre prochain. En effet, a lieu ce soir là l’édition rennaise de « la Nuit du Bien Commun” non pas en présentiel mais en streaming sur Youtube. Imaginé par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin, le principe est simple : des associations soigneusement triées candidatent pour tenter de récolter des fonds auprès d’un public constitué de notables locaux, pour beaucoup proches de la sphère politique conservatrice et des milieux catholiques intégristes. Durant cet événement, se mêlent ainsi charité, déduction fiscale et réseautage économique et politique.
Des associations cheval de troie de l’extrême droite :
Parmi les associations sélectionnées, on retrouve des structures qui luttent contre le droit à l’IVG, d’autres qui assument leur mission évangélisatrice et même certaines qui servent de base de recrutement à des militants identitaires violents. À ce titre, pas une de leurs soirées ne se déroule sans la présence de militantes de Némésis, de la Manif pour tous, du RN ou Reconquête, d’Académia Christiana..
Prendre la main sur les associations :
Plus largement, Stérin est à l’initiative du projet PERICLES (acronyme pour Patriotes / Enracinés /Résistants / Identitaires / Chrétiens / Libéraux /Européens / Souverainistes), qui vise à faire gagner l’extrême droite dans les urnes lors des prochaines élections et dans les têtes. Dans ce cadre-là, il milite pour moins d’impôts, moins de services publics et pour asphyxier le monde associatif et culturel au profit d’une société libertarienne où les riches financent directement les projets qui défendent leurs intérêts, esquivant ainsi la question de la redistribution sociale. Pourtant, à la fin, c’est bien de l’argent public qui se dépense dans ces soirées via la déduction fiscale des dons. Cynique.
Des mobilisations qui payent :
Alors, comme l’année dernière et comme partout ; en France (en Belgique et en Suisse aussi), nous allons tout faire pour que cette mascarade nauséabonde et réactionnaire n’ait pas lieu aujourd’hui, l’action militante alliée aux travaux d’enquêtes de journalistes a permis de faire connaître Pierre-Édouard Stérin, qui est maintenant sous le coup d’une enquête parlementaire pour ses financements cachés au RN et à Reconquête. Grâce aux mobilisations, à chaque Nuit du Bien Commun voit des mécènes, des associations ou des lieux se retirer de l’évènement. Les soirées reçoivent en moyenne un tiers de dons en moins et leur organisation ne tient plus que grâce au soutien massif des forces de l’ordre. Tout cela force la visibilisation de leurs liens avec leurs derniers rares soutiens, politiques ou médiatiques d’extrême droite.
Dans de nombreux endroits ils sont maintenant obligés d’aller se cacher à la campagne, dans des châteaux privés tape-à-l’oeil et d’un autre temps, à leur image. Ou n’osant plus se montrer et se contentant de mettre en scène leur philantrophie en ligne.
Nous devons continuer à nous mobiliser contre tous les évènements qui renforcent les réseaux conservateurs et réactionnaires, notamment dans le contexte des prochaines échéances électorales, dont les municipales.
SIAMO TUTTI ANTIFASCISTI
MOBILISATION LE 19 NOVEMBRE,
18H Place de la République à Rennes